En pleine tension politique mondiale avec Donald Trump, la CMA-CGM, premier employeur de Marseille, va investir massivement aux États-Unis et l’annonce jeudi dans le bureau du Président américain.
Debout devant une carte du “Golfe d’Amérique” (c’est ainsi que Donald Trump a rebaptisé unilatéralement le Golfe du Mexique), Rodolphe Saadé le puissant patron marseillais annonce que son groupe va investir 20 milliards de dollars aux États-Unis. “Cet investissement massif consistera à construire des infrastructures et des terminaux logistiques pour le transport maritime, ce qui permettra de créer environ 10.000 nouveaux emplois aux États-Unis” précise “ravi” son hôte assis derrière son bureau ovale.
Un investissement de 20 milliards de dollars sur quatre ans
Selon Donald Trump, cet investissement “résulte de l’élection présidentielle“, qui s’est notamment traduite par de “grandes protections“. Le patron de la CMA-CGM, “très enthousiaste” ne l’a pas démenti et a même fait part de ses ambitions. Il a précisé que cet investissement pourrait s’amplifier “dans les prochaines semaines“, évoquant notamment l’éventualité de construction navale de porte-conteneurs.
“Nous voudrions, M. le président, qu’il y ait plus de navires battant le pavillon américain. Nous allons passer des dix que nous opérons aujourd’hui à 30 navires sous pavillon américain” a ajouté Rodolphe Saadé.
Développer les infrastructures dans les ports stratégiques
“Au cours des quatre prochaines années, nous allons accroître significativement notre flotte de navires sous pavillon américain, augmenter la capacité des principaux ports à conteneurs sur les côtes Est et Ouest, développer des entrepôts de pointe à travers le pays et établir un hub cargo aérien majeur à Chicago“, a précisé le PDG.
La CMA CGM, présente depuis 35 ans aux États-Unis veut développer ses infrastructures dans les ports stratégiques de New York, Los Angeles, Houston et Miami. Il s’agit de “rendre plus efficaces les opérations et les chaînes d’approvisionnement, accélérer la digitalisation et la connectivité, tout en renforçant la sécurité des travailleurs portuaires et des marchandises.”
