Le ministère de la Sécurité intérieure espère ainsi économiser sur le coût des expulsions dont le rythme s’est considérablement accéléré depuis le retour du républicain à la Maison-Blanche.
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“L’auto-expulsion est le meilleur moyen, le plus sûr et le plus économique, de quitter les Etats-Unis pour éviter de se faire arrêter.” C’est en ces termes que le ministère de la Sécurité intérieure américain (DHS) a vanté sa dernière mesure, lundi 5 mai : payer des immigrés en situation irrégulière pour qu’ils retournent d’eux-mêmes vers leur pays d’origine.
L’administration américaine prévoit de prendre en charge leurs frais de transport et de leur allouer une somme de 1 000 dollars, versée après leur retour dans leur pays. Dans le communiqué, que franceinfo a consulté, le ministère estime que cette procédure “va permettre de baisser les coûts d’une expulsion d’environ 70%”. Selon lui, le coût moyen de l’arrestation, la détention et l’expulsion d’un immigré en situation irrégulière aux Etats-Unis est actuellement de 17 121 dollars (15 100 euros).
Le processus de départ doit se faire via l’application pour téléphone portable CBP Home, a précisé le DHS. Il assure qu’il s’agit d’“une façon digne de quitter les Etats-Unis”.
“On va leur donner une certaine somme et leur proposer un beau vol retour vers là d’où ils viennent”, a réagi de son côté Donald Trump devant des journalistes à la Maison Blanche. “On va travailler avec eux pour que, peut-être un jour, ils puissent revenir, si ce sont de bonnes personnes, le genre de personnes que nous voulons dans notre pays”, a ajouté le président américain.
Donald Trump, qui avait promis pendant sa campagne de mener “la plus grande opération d’expulsions de l’histoire du pays”, a fait de la lutte contre l’immigration clandestine l’une de ses priorités depuis son retour au pouvoir en janvier. Ces expulsions sont l’objet d’un bras de fer entre son gouvernement et le pouvoir judiciaire. Les derniers chiffres officiels évaluaient à environ 11 millions le nombre de sans-papiers aux Etats-Unis en 2022.