CHRONIQUE – Le président américain veut un dollar à la fois faible pour les exportations et hégémonique pour l’économie mondiale. Une contradiction périlleuse, alors que la montée des Brics et les tensions géopolitiques menacent la confiance dans le billet vert.
Emmanuel Macron et Donald Trump partagent la fraîcheur d’esprit d’un enfant de moins de 7 ans (l’âge de raison). « Je veux les deux, la glace et le gâteau », pense ce beau monde de la prime enfance et des chefs d’État, tous adeptes du « en même temps ».
L’hôte de la Maison-Blanche exige à la fois que le dollar s’affaiblisse, pour rendre le « made in America » compétitif, et que le billet vert continue de régner en maître absolu dans le commerce et la finance internationale. C’est ce qu’on appelle « le privilège exorbitant du dollar », expression forgée par le général de Gaulle et Valéry Giscard d’Estaing dans les années 1960 et adoptée aujourd’hui par les économistes américains, qui en reconnaissent la véracité.
Pour les États-Unis, dont la dette publique atteint 36 000 milliards de dollars, et alors que 8 000 milliards sont dans les mains de créanciers étrangers, cette suprématie est le gage de financements illimités, sans risque et bon marché.
Donald Trump ferraille sur…